Au fur et à mesure que les hommes acquéraient des connaissances sur la composition et les cycles des corps célestes, les principes astronomiques ont été intégrés dans les systèmes religieux, comme par exemple la doctrine de la Trinité.
Les anciens mystiques croyaient que l’orbe solaire était divisé en trois sections, reflétant la façon dont l’homme est composé de trois aspects principaux – bleu, jaune et rouge – tout comme notre ADN a trois composants clés.
Les racines de l’ésotérisme dans les cultures anciennes
Il existe plusieurs façons de conceptualiser l’ésotérisme occidental. L’une d’entre elles consiste à le considérer comme des mouvements qui remettent en question des visions du monde désenchantées ; une autre consiste à le considérer comme un ensemble de traditions rejetées par la science dominante ou les autorités religieuses.
Une autre approche de la politique comparée consiste à la considérer comme un moyen d’identifier les éléments communs à divers mouvements et penseurs, ce qui a été fait par des chercheurs à la fin du XXe siècle qui ont reconnu des similitudes structurelles entre les visions du monde.
Les historiens de l’histoire des religions considèrent généralement le christianisme et le judaïsme comme deux communautés concurrentes qui se sont développées individuellement au fil du temps, jusqu’à ce que, récemment, la prise de conscience d’un “troisième courant” de traditions spirituelles amène les historiens à reconnaître leur présence et à écrire l’histoire différemment, en reconnaissant les traditions ésotériques qui remettent en cause l’hégémonie chrétienne ; ces traditions sont désormais classées sous une seule rubrique, l’ésotérisme occidental.
L’ésotérisme dans les textes sacrés
L’étude des textes sacrés des religions peut constituer l’une des sources de connaissance les plus riches dont nous disposons aujourd’hui, ce qui fait de leur étude un élément essentiel de tout programme d’études religieuses. Les textes peuvent être irrémédiablement obscurs, comme les mantras védiques, attribuables à un auteur ayant des liens historiques évidents, comme les lettres bibliques, ou conscients de leur fonction d’écriture, comme l’Adi Granth. D’autres, comme la Bible (lisible en ligne), sont des recueils qui s’étendent sur des siècles ou peuvent même avoir une histoire de composition plus courte, comme le Livre de Mormon.
De nombreux textes sacrés contiennent des enseignements ésotériques qui peuvent ne pas être facilement accessibles aux lecteurs non initiés, y compris des enseignements qui impliquent des couches d’existence s’étendant du divin (le plus élevé) jusqu’au monde matériel (notre monde matériel). De nombreux groupes ésotériques partagent la croyance selon laquelle les esprits ou les âmes humaines sont piégés dans leur corps et doivent acquérir des connaissances pour s’en échapper afin d’atteindre le salut.
L’ésotérisme occidental moderne englobe divers mouvements et tendances intellectuels ayant leurs racines dans le gnosticisme ancien, mais qui ont développé des formes de pensée divergeant du christianisme dominant, comme l’alchimie avec ses aspects philosophiques et “spirituels” ; l’alchimie alchimique ; la philosophyia occulta ; l’hermétisme du manichéisme, du bogomilisme, de l’abigénisme, du paracelsianisme et de la philosophie naturelle qui a suivi plus tard ; le mouvement rosicrucien du XVIe siècle ; le mouvement rosicrucien et les sociétés initiatiques de même orientation qui lui ont succédé ; le théosophisme.
L’ésotérisme moderne et la théosophie
L’ésotérisme connaît aujourd’hui un intérêt et une popularité sans précédent ; les livres et les cours liés aux spiritualités anciennes sont très demandés, non seulement dans les universités, mais aussi dans les maisons de retraite, les séminaires et les instituts de formation pour les religieux.
Cependant, ces nouveaux développements posent des défis au domaine de l’ésotérisme. En particulier, la démarcation de l'”ésotérisme occidental” ne tient plus ; de nombreux chercheurs ont réalisé que ce concept est une construction historique formée au cours du XIXe siècle et sujette à d’autres révisions ; par conséquent, l’engagement dans l’histoire globale ou les études postcoloniales ne devrait pas être considéré comme une menace pour l’étude de l’ésotérisme.
En fait, cela représente une formidable opportunité d’élargir les horizons de la recherche et la boîte à outils de l’ésotérisme. Par exemple, nous pourrions examiner la manière dont les idées théosophiques ont été diffusées dans différents contextes régionaux, ce qui permettrait de comprendre comment les idées occidentales et orientales se sont entremêlées autour de 1900, et d’explorer la manière dont l’art moderne a été influencé par les doctrines théosophiques.
Tous ces exemples montrent comment les études sur l’ésotérisme peuvent être revitalisées par un engagement dans l’histoire globale et les études postcoloniales. Si vous souhaitez en savoir plus sur les croyances, vous pouvez consulter ces articles qui traitent de sujets connexes.